Les éditions antérieures

La notion de patrimoine maritime émerge dans les années 1970 autour d’une question centrale : le sauvetage de bateaux, témoins d’époques révolues. Depuis ce temps des pionniers, d’autres chantiers ont été ouverts, comme les patrimoines immatériels et les savoir-faire, alors que s’élargissait la liste des traces à conserver et à transmettre. Et demain, qu’en sera-t-il ? Cette table-ronde inaugurale s’interrogera sur les relations entre histoire, mémoire, patrimoine, culture et mondes en devenir.

Transmettre c’est préserver, valoriser et assurer le partage de l’expérience et des savoirs acquis collectivement dans les différentes sociétés maritimes et fluviales. Cette transmission peut se faire en formation initiale, par l’apprentissage, en formation professionnelle continue et en interne au sein d’une entreprise ou d’une association. Cette table ronde permettra de découvrir les actions mises en oeuvre pour transmettre la mémoire aux nouvelles générations.

Mémoire orale de traditions, mémoire de savoir-faire, mémoire d’une société où les gens de mer jouaient un rôle central dans la communauté portuaire : à partir de cinq expériences menées dans des ports de la Manche, de l’Atlantique ou de la Méditerranée comment la (re)mise en vie de pratiques populaires maritimes nourrit la vie sociale, mais aussi l’économie locale, et comment ce patrimoine culturel immatériel irrigue la vie quotidienne ?

Au début des années 1980, à Pors Beac’h en rade de Brest, les bateaux du patrimoine se fêtent à une dizaine. Dix ans plus tard, à Douarnenez, ils sont près de 2000. Pour faire vivre un patrimoine, il a fallu restaurer des navires, en construire d’autres. Tout un écosystème s’est mis en place. Des passions sont nées. Quarante ans plus tard, où en sommes-nous ? Flottille, chantiers, navigations, projets : le temps du bilan.

Comment le patrimoine maritime contribue à trouver des solutions pour demain ? Est-ce que la culture maritime des siècles précédents peut enrichir les réflexions et actions environnementales, sociales et économiques ?

Les femmes dans l’histoire maritime sont souvent reléguées à une place immobile, regardant partir les bateaux emportant leurs maris, leurs frères et leurs fils. Femmes de marins certes, elles sont aussi des travailleuses de la mer, pêcheuses, matelotes, navigatrices, voyageuses, exploratrices, des praticiennes de la mer depuis l’Antiquité. L’occasion de redonner toute la visibilité aux femmes et leur place dans le matrimoine maritime pour toutes celles qui ont pris  le large, au delà des clichés.

Cette dernière table ronde sera un temps d’échange avec le public, fondé sur le témoignage de deux acteurs du patrimoine maritime. À l’écoute des discussions engagées pendant ces premières journées de l’Observatoire, il s’agira de dresser un état des lieux et de cerner quelques uns des enjeux auxquels le patrimoine maritime sera confronté dans les années à venir.

1h30 / 1969 / N & Bl / Production ORTF / Diffusion INA.

« Un témoignage émouvant sur la vie des marins-pêcheurs et des populations littorales à une période de mutation de la pêche, notamment en Cornouaille, à la fin des années 60. Un document précieux sur la pêche côtière, la vie portuaire, les drames de la mer, le travail dans les conserveries, les cérémonies ponctuant la vie locale, la vie familiale…La mer est belle, le moteur ronronne doucement, le côtier « Bout au vent » part pour la journée ou la semaine selon les cas. Ils embarquent à une dizaine de pêcheurs sur ce bateau de 19 mètres. Les poissons sont là, mais leur vente à la conserverie locale ne couvre qu’à peine les frais. Il faut réagir, inventer d’autres techniques, voguer vers d’autres horizons pour s’en sortir. Toutes les scènes, tournées en situation réelle et jouées par des marins-pêcheurs et des habitants de Poulgoazec et d’Audierne, sonnent juste. Avec Judicaël Lagadec, Anne-Marie Lagadec, François Gloaguen, Joël Trividic, Vinoch Pellae, Jean Cogan, Adolphine Lourguilloux, Emmanuel Quillivic, les marins du «Notre-Dame du Bon-Voyage», du «Notre-Dame de la Salette» et les ouvrières de l’usine « Pêcheurs de France »

Ancien port de commerce, c’est sur le port Rhu que venaient accoster les bateaux de Norvège remplis de rogue, l’appât pour capturer la sardine. Les chantiers navals se trouvaient également sur ce port. 

Avec notre guide, découvrez comment se construisaient les bateaux en bois, outils essentiels de la pêche.

Conférence animée par Géraldine Guérin

« Les esprits romantiques du XIXe siècle, qu’ils soient écrivains, peintres ou encore musiciens aiment le naufrage, la tempête, l’abordage, la mer à drames et mélodrames.L’océan, par son caractère changeant et spectaculaire, conduit au sublime et fait écho aux soubresauts de l’âme humaine.Des artistes comme Turner (1775-1851), Géricault (1791-1824) ou encore Herman Melville (1819-1891) s’inspirent des événements d’actualité et s’appuient sur les nombreux récits de naufrages publiés pour mettre en lumière l’aspect sensationnel de l’événement. L’occasion de revenir en images sur l’histoire de ces grandes tragédies maritimes. »

Atelier animé par YsTopia

« Méconnu car majoritairement invisible à l’œil nu, le plancton est si précieux dans l’équilibre écologique et si fascinant, qu’il mérite que nous le connaissions mieux ! L’association Ystopia vous invite à le découvrir !

Au programme de l’atelier : pêche aux planctons au Port-Rhu, observation de la vie planctonique dans une goutte d’eau au microscope, présentation et discussion.

Comment réduire l’empreinte des activités maritimes sur la biodiversité marine en tant que naviguant.e ? Ystopia vous propose un atelier participatif d’échanges. Au programme : présentations de solutions à portée de main et un instant convivial de partage d’astuces et de retours d’expériences pour le bien de la mer que l’on aime tant !

L’association Ystopia vous propose une balade d’observation ornithologique le long du Port-Rhu, ponctuée de temps d’échanges sur notre rapport aux oiseaux. Apportez vos jumelles si vous en avez. »

« A l’occasion du centenaire de la construction des bateaux de pêche « Rigolo » et « Rigolpas », Pierrick Tanguy, petit-fils de Pierre Tanguy, patron du Rigolpas,met en musique et en images, avec le Bagad Men Ha Tan, l’histoire de ces deux bateaux.
La création musicale jouée en direct est illustrée de films d’archives conservés à la Cinémathèque de Bretagne.

Embarquez avec l’équipage du ciné-concert « 1922 Rigolo, Rigolpas » et plongez-vous dans la vie maritime du Finistère de l’entre-deux-guerres »